Ce premier article inaugure une nouvelle rubrique sur le blog : Questions de femmes. Un espace pour échanger et partager nos réflexions sur des sujets qui nous touchent toutes. J’espère que vous vous y sentirez bien et j’ai déjà hâte de discuter avec vous ❤️
Une question qui me taraude depuis un ou deux ans maintenant, et qui est venue avec mon évolution vers une vie bienveillante et naturelle, c’est celle de l’épilation.
Faut-il s’épiler ?
Grande question à laquelle, je vous le dis d’entrée de jeu, je n’ai pas la réponse. Qui peut prétendre, d’ailleurs, imposer une réponse universelle à la question de l’épilation ? C’est très personnel et chacune d’entre nous le vit à sa façon avec sa réalité. Alors je vais vous raconter la mienne – de réalité – et mes réflexions sur le sujet, car il a toute son importance dans un cheminement vers plus d’amour envers soi et d’harmonie.
Pendant des années, je me suis épilée sans m’interroger ne serait-ce qu’une seule fois sur ce geste devenu si anodin. Depuis l’adolescence, je ne sais combien de tubes de crèmes dépilatoires (mon dieu quand je repense que j’utilisais ce produit ultra toxique à des endroits si sensibles et que ça partait avec l’eau de la douche polluer ma jolie planète 😯), de bandes de cire, de rasoirs jetables, etc. j’ai pu utiliser ! Au-delà de la surconsommation (forcée ?) de ces produits, de leur coût et de leur impact écologique qui sont tous regrettables, c’est la violence de l’acte qui m’a d’abord interpellée.
L’épilation, c’est hyper violent quand on y pense. Tout d’abord physiquement, je défie toute femme de me dire qu’elle n’a jamais souffert en s’épilant. Oui, on parle là de véritable souffrance. Brûlures, coupures, douleurs, micro-lésions, poils incarnés, peau abîmée, mycoses … C’est loin d’être une partie de plaisir ! Et puis il y a la violence du message derrière. Car qu’est-ce que s’épiler veut dire finalement ? Que tu n’es pas assez bien, pas assez belle naturellement – et qu’il faut que tu enlèves cette partie disgracieuse de ton corps pour (te) plaire. Ni plus ni moins, c’est le message intégré dans nos systèmes depuis toute jeune.
Sauf que, dans mon parcours de reconnexion à moi-même et à la nature, cela a fini par m’interpeller. Ça détonait trop. L’épilation était de moins en moins en accord avec la bienveillance et l’amour grandissants que je donnais à mon corps. Pas en accord avec ce que je prônais et défendais profondément. Alors la remise en question de l’épilation est arrivée dans un coin de ma tête, petit à petit, naturellement.
J’ai cherché à comprendre. Si mon corps – cette petite machine si bien pensée – a des poils, c’est bien qu’ils doivent servir à quelque chose, non ? Comme, entre autres : nous protéger de la chaleur, du froid, des rayons du soleil, envoyer des signaux et des informations à notre cerveau, maintenir la peau bien hydratée … et, lors de relations sexuelles, créer une barrière protectrice et diffuser les phéromones. C’est tellement bien fait ! Je suis en admiration devant l’intelligence du corps humain, c’est juste parfait vous ne trouvez pas ? C’est ainsi que mon regard sur mes poils s’est progressivement transformé. Le dégoût a laissé place à de la vraie tendresse. Même à de la gratitude !
Je me suis aussi posée la question du conditionnement social, forcément. Puisqu’elle nous vient de là – quoi qu’on en dise et quoi qu’on fasse – cette folle idée de traquer le moindre poil. J’ai eu une période, comme ça, où je m’intéressais vraiment à la question du poil : pourquoi on en a, et pourquoi on l’enlève ?
Alors, après m’être épilée pendant des années, en essayant à peu près toutes les méthodes et produits les plus courants, j’ai tenté de nouvelles expériences. Curieuse de nature et en recherche de bien-être et de simplicité, vous commencez à me connaître, j’ai arrêté de m’épiler ou de me raser pendant plusieurs mois pour ne plus utiliser qu’une tondeuse. Poils coupés ras sans faire de mal à mon corps, c’était un bon compromis ! En plus, comme c’était lors de mon année en Nouvelle-Zélande, j’ai trouvé l’idée également très pratique : j’utilisais la tondeuse de mon homme pendant tous nos périples, pas besoin de matériel supplémentaire. Simple, rapide, plutôt efficace. Pas tellement durable cependant.
J’ai aussi laissé mes poils vivre leur vie tout l’hiver dernier, sans y toucher. Pour voir. Et bien, suite à ces deux expériences, je me suis surprise à ne plus avoir aucun poil incarné, ni petits points rouges ou coupures dus au rasage ou à l’épilation. Moi qui était très sujette aux cystites (jusqu’à une par mois, outch!), plus rien depuis ! Plus aucun problème d’ordre gynécologique non plus. Et quelle douceur, ces petits poils ! Rien à voir avec les picots drus de la repousse, des poils non épilés c’est vraiment tout doux, un bonheur 🙂
Pour autant, à l’arrivée des beaux jours, je n’ai pas voulu continuer à ne plus m’épiler ou à n’utiliser que ma tondeuse, malgré tous les bénéfices notés. J’étais arrivée à un stade où j’avais retourné la question de l’épilation dans tous les sens, et expérimenté beaucoup, pour trouver enfin ce qui me convenait le plus, à moi. Je crois (en toute modestie) d’ailleurs, par toutes ces expériences, pouvoir comprendre un peu toutes les femmes, de celles qui s’épilent intégralement à celles qui ne s’épilent pas le moindre poil.
J’ai donc arrêté de ne plus m’épiler. J’utilise toujours la tondeuse, mais aussi un rasoir et un épilateur électrique (la cire et moi n’étant pas très amies, institut de beauté ou non). J’ai réalisé que je ne pourrais pas supporter le regard des autres sur mes poils et la pression sociale, bien que très silencieuse. Cela ne pose pas de problème quand, l’hiver, les poils sont bien au chaud sous des couches de vêtements, mais gambettes à l’air, je n’aurais pas pu. Mais j’ai réalisé aussi que je me préfère épilée, et ce même si personne ne me voit. Mon comportement change énormément une fois épilée : plus de confiance en moi et d’assurance, c’est indéniable.
Alors j’accepte. J’accepte d’être conditionnée socialement, comme pour beaucoup d’autres choses. J’accepte d’épiler, raser ou tondre encore certaines parties de mon corps. Avec cependant un nouveau regard, sans plus aucun dégoût, tout en conscience et avec beaucoup d’amour et de bienveillance (bien que cela peut paraître totalement incohérent pour certaines, je le conçois). Je laisse la réflexion suivre son cours dans ma petite tête et je verrai bien où cela me mène, car si aujourd’hui je m’épile, rien n’est jamais figé 😉
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Et vous, quel rapport avez-vous avec l’épilation ?
Comment la vivez-vous ? Quelle est votre réflexion sur le sujet ?
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Naturellement,
Fanny
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Bonjour,
Merci pour cet article, qui nous permet de discuter à propos de ce sujet trop peu souvent abordé…
De mon coté, je souffre d’un déséquilibre hormonal… (trop de testostérone dans mon corps de femme). Cela ne fait pas de moi quelqu’un de bizarre, mais explique une pilosité prononcée : mandibule, lèvre supérieure, poitrine, jambes, bras, maillot, aisselle, doigts…
J’ai fonctionné au salon de beauté toute mon adolescence, mais cela m’épuisait et ne me satisfaisant pas…
Vers 25 ans, j’ai donc franchi le pas de l’épilation « définitive ». Laser pour le maillot et les aisselles et lumière pulsée pour les jambes entières. Ca a été compliqué pour moi, éthiquement… dejà c’est une grosse dépense (pour moi qui tends vers une vie simple…), et puis ça m’a questionné sur le fait de vouloir modifier mon corps de façon « définitive ». Bon pour moi, la nature et les hormones gardent leur droit de toute façon, vue la force de celles-ci ! Je savais que ça n’aurait pas le résultat promis pour moi, mais je suis satisfaite de la diminution provoquée ! Je me sens maintenant « normale » sur ces zones-là, et vis très bien les poils qui me restent…(toujours bruns, mais fins et clairsemés). Je les rase quand je veux être jolie (pour un mariage, ou une jupe un peu courte), mais ne me prends plus la tête pour la moindre baignade ou le pantacourt du printemps. J’aurais voulu être forte et dire que ça ne me fais ni chaud ni froid d’avoir des poils, mais ce n’est pas le cas…
Moi qui suis poilue, ça m’a toujours intriguée que les bras ne soient pas socialement mal vus, alors que les jambes doivent être lisses… pour quelles raisons ?
La grande question qui me reste est par rapport à mes filles… comment ne pas leur transmettre mon regard de société sur leur pilosité… Comment être moi-même, avec mes complexes, sans les leur transmettre… On verra bien ! Parce que même si on dit que la mode est cyclique, que les poils vont revenir, on doit faire avec le corps qui nous est donné…
Merci Gaz’ pour votre témoignage, c’est très intéressant d’avoir les retours d’expérience de chacune. Je partage vos réflexions sur le sujet. On fait toutes au mieux avec ce que l’on est, notre environnement…
Bonjour Fanny,
Je commence tout juste l’écriture d’articles sur mon blog et pour mon prochain article portant sur l’épilation chez les femmes j’aimerai citer ton article que j’ai beaucoup apprécié car il met en avant le fait que ce qui est important ce n’est pas d’arrêter de s’épiler par injonction sociétale mais de comprendre pourquoi c’est le cas et si ça nous convient réellement.
Je te demande donc la permission et m’excuse pour cette longue demande ^^.
Bonjour,
Je viens de voir que tu as déjà publié l’article 😉
Pas de soucis pour moi que tu cites mon article, au contraire.
Bonjour et merci pour cet article et ces nombreux témoignages. Je suis encore une adolescente de 15 ans et forcément, je me pose beaucoup de questions sur le sujet de l’épilation.J’entends les garçons autour de moi dire que les poils sont sales et que les filles doivent s’épiler intégralement. Je m’épile les aisselles car d’un point de vue esthétique, je préfère. Le maillot, je me rase l’été pour ne pas subir le regard des autres mais je ne me suis jamais rasé/épilé intégralement le maillot. L’épilation me semble très douloureuse à cet endroit et le rasage compte de nombreux désavantages comme la repousse rapide et à ce qu’il parait, les poils pousseraient de plus en plus loin de la zone du maillot (selon une esthéticienne). Je ne vois pas aussi pourquoi les hommes ne devraient pas s’épiler alors que les femmes s’en sentent « obligé ». Ma question principale est surtout de savoir si tous les hommes pensent que les poils sont sales et donc que je doive m’épiler intégralement.
Bonjour ma jolie,
Tout d’abord : les poils ne sont pas sales. C’est naturel. Ne laisse personne te faire croire que ton corps est naturellement sale, inadéquat ou non digne d’amour. Ton corps t’appartient et toi seule doit décider si tu veux garder tes poils ou non. Et si tu décides de les enlever, toi seule doit décider de la méthode, en toute conscience. C’est très important.
Tu as raison sur plusieurs points :
– l’épilation est douloureuse au niveau du maillot (plus ou moins selon les personnes), et peut avoir des effets secondaires pas géniaux (irritations, petits saignements => croutes, boutons, poils incarnés… et si épilation intégrale, plus de risques d’irritations / maladies au niveau gynécologique)
– si tu te rases en effet les poils auront tendance à repousser plus drus, plus foncés et de plus en plus éloignés de la zone du maillot (encore une fois c’est une généralité et ça peut ne pas être ton cas)
– oui, pourquoi les hommes n’ont pas cette pression sociale ? C’est injuste, et encore une fois tu fais ce que tu veux de ton corps ❤
– tous les hommes ne pensent pas que les poils sont sales, heureusement. Tu ne DOIS PAS t’épiler intégralement. Ce n’est pas un devoir, ni une obligation, juste un choix que tu fais toi seule avec toi-même. Pas pour les autres. Peut-être que les garçons de ton âge ont cette image des poils mais tu sais ce que l’on dit, c’est l’âge « bête », et ils sont peut-être influencés par les images de femmes au corps tout lisse dans les médias et la pornographie (qui ne reflète pas la réalité !)
J’utilise un épilateur électrique mais ayant une pilosité abondante et une peau claire, je ne porte que des pantalons car l’épilateur ne m’arrache pas tous les poils à la racine, je suis loin d’avoir deux semaines sans repousse et vive les poils incarnés. Je suppose que dans mon cas, il faudrait passer à l’épilation définitive mais trop cher pour le moment.
Si tu souhaites continuer à t’épiler, tu peux essayer la cire ou d’autres méthodes d’épilation si l’épilateur ne te convient pas à 100%.
En venant chercher une recette de gommage, je tombe sur une page de philosophie!
Que j’ai lue avec intérêt
J’ai eu de la chance d’avoir une maman qui me prévenait de ne pas m’epiler trop tôt, sinon gare à la repousse! Merci maman!
Du coup, rarement épurée de mes poils aux pattes, du coup ils sont fins et « châtains », ça passe bien.
C’est aussi quand on explique à ses enfants qu’il faut respecter son corps et ses goûts avant de respecter les goûts des autres que j’ai réfléchie à cette question
Et c’est pour donner l’exemple à mes filles que je ne me soumets plus au dictakt du « zéro poil »
Enfin, je n’ai jamais croise de mec qui soit dégoûté ou même qui en ait quelque chose à faire, de la présence de poils ou pas! Je crois même que ce n’est pas ce qu’ils regardaient le plus 🙂
Contrairement aux autres témoignages, moi c’est sous les aisselles que je ne laisse pas de répit! J’ai bien appris que je dois sentir bon, et ce n’est pas le cas si poil il y a!
Merci pour cet article, et aux autres intervenantes, ça permet de théoriser un peu!
Merci pour ton précieux témoignage !
Bonjour!
Merci tellement pour cette article clair et simple! Pour ma part je fais des cystites à répétitions, aucun médecin ou gyneco n’a pu m’aider, et en lisant votre article je réalise à quelle point je me fais du mal à m’épiler, je suis pratiquement sûr maintenant que c’est lié. C’est décidé, je craque, je ne m’épile plus!
Merci pour votre message. Ah ben ça ça m’intéresserait de savoir s’il y aura une amélioration, vous nous direz ?
Bonjour Fanny !
Très joli article, qui entre en résonance avec mes interrogations survenues durant le mois de juin 2016.
J’avais commencé à m’épiler à la cire, car je n’en pouvais plus de me raser. Cela repoussait trop vite, trop dru, je me coupais et autres désagréments. J’aimais bien la cire, ça ne faisait pas trop mal, douce odeur d’Ylang-ylang et tendre chaleur lors de l’application. C’était si beau, cela ressemblait à du miel !
Seulement j’en avais un peu marre de violenter ainsi mon corps sans véritable raison. Et puis… Pourquoi est-ce que les hommes pourraient laisser pousser leurs poils tranquillement tandis que nous les femmes devrions éliminer tout ça sous prétexte que nous ayons des seins, un vagin et tout ce qui va avec ? Ce n’est pas juste, nous devrions pouvoir faire ce choix sans la pression du regard des autres, de la considération des autres, sans avoir peur d’être moins séduisante.
Oh ! Fanny, j’aimerais tellement pouvoir laisser faire ma pilosité comme elle l’entend ! Ne pas m’épiler les aréoles, le duvet de la lèvre supérieur, (que j’ai un peu plus foncé que la moyenne)… Il n’y a que pour les aisselles que je ne fais rien. Et là, j’assume pleinement, je les aime comme ça ! Ah et le maillot. Hors de question de faire souffrir cette merveilleuses zones ! 😉
Cet été, mon défi a été de ne pas m’épiler les cuisses. Je l’ai fait, même si je ressentais de la honte, de la gêne de sortir poilue avec mon joli et court short. Je ne me sentais vraiment pas séduisante, et pourtant, le bas était parfaitement épilé, et les poils de mes cuisses tendent vers le blond. Cet hiver, je n’ai réalisé aucune épilation des jambes par manque de temps, de courage… d’envie. Résultat : des poils atteignant les deux centimètres… Quand je regarde mes jambes, je trouve ça un peu laid, mais pas tant que ça. Je vais être obligée de m’épiler pour le théâtre : je sais que je ne supporterai pas leur regard lorsque je me changerai…
Car le problème, plus que mon propre regard, c’est finalement celui des autres. Car je sais bien que je ne pourrai pas faire face à cette pression, à ce regard sociétale qui te dit que pour être une femme séduisante, tu dois être épilée. Et j’aimerais séduire.
J’aimerais pouvoir me libérer de ce carcan et pouvoir faire mon choix selon ce qui me plaît, mais je sais que je n’en suis pas capable.
D’ailleurs pour l’instant je ne sais pas ce qui me plaît le plus. Je me suis accommodée de ces jambes poilues que je n’assumerai pas devant les autres – hormis les personnes les plus proches de moi – mais je ne sais pas pour autant si je les aime bien ainsi. Je me demande ce que ça me fera, quel sera mon regard sur mes jambes lorsque je les aurai épilées. Les aimerai-je ? Les adorerai-je ? Y serai-je indifférente ? Me sentirai-je nue ?
Aujourd’hui, je regrette de m’être rasée/épilée si tôt. J’aurais voulu avoir le choix. J’aurais voulu pouvoir me dire « Je préférerais laisser ces poils-là pousser mais épiler ceux-ci »… Je regrette surtout cela parce que si je ne l’avais pas fait aussi tôt, mes poils seraient beaucoup plus clairs, beaucoup moins drus, et aujourd’hui, je sais que je serais capable de les arborer sur mes jolies jambes. J’aurais tellement aimé. Mais c’est trop tard maintenant…
Alors, quand j’aurai une fille, jamais je ne lui proposerai de s’épiler, ni même de se raser. Cela devra venir d’elle. Lorsqu’elle m’en parlera, j’aimerais, sans être lourde, sans effrayer, j’aimerais lui faire comprendre qu’elle a le choix, que ce n’est pas obligatoire, qu’elle n’est pas laide parce qu’elle a quelques poils blonds sur les jambes.
Peut-être qu’un jour j’arriverai à vaincre cette peur du regard, à m’y confronter et à savoir comment j’aime mes jambes.
Sur ce, bonne soirée à toutes ! Et à tous, si quelques hommes passent ici…!
Merci pour ton témoignage <3
Ton histoire résonne beaucoup en moi puisqu’elle est similaire. En été je n’arrive pas à me mettre en short sans m’être épilée ce qui en soit est plutôt intriguant : pourquoi m’épiler certaines parties du corps mais pas d’autres (bras, ventre, dos …) ? En attendant de murir ma réflexion, je préfère utiliser un rasoir électrique (j’aimerai bien en trouver un en métal = plus durable) parce que l’épilation est bien trop douloureuse. Merci pour cet article.
Discussion très intéressante, car elle soulève des sujets bien plus profonds. C’est fou de voir combien il est difficile de passer au delà de ce conditionnement, au delà des regards et des préjugés !
Je suis moi aussi dans une démarche écologique et responsable. J’ai commencé par changer mon alimentation, puis plus généralement mes modes de consommation et tout naturellement, au travers de ce nouveau rapport aux choses, j’en suis arrivée à appréhender mon corps différemment. Pourquoi utiliser tels produits ? Qu’est ce qu’ils m’apportent vraiment ? Pourquoi je les utilise ? En ai-je vraiment besoin ?
L’épilation n’est pas en ce sens un « produit », mais c’est une pratique liée à un pur conditionnement, qui logiquement n’a pas raison d’être. Elle est source de nombreux désagréments (irritation, poils incarnés, rougeurs, boutons, bref on les connaît toutes !) mais aussi de vrais problèmes gynécologique. Et à côté de ça, l’utilité du poil n’est plus a démontré, comme tu l’a bien dit, il est là pour protéger notre corps. L’épilation est donc absurde (et je ne parle même pas de toutes les connotations glauques qu’on peut lui conférer > l’industrie du porno, l’aseptisation du corps qui tend vers quelque chose de toujours plus lisse, sans odeur, sans défaut, etc).
Mais même en reconnaissant tout ça, il est vrai qu’il est difficile de passer le cap ! L’hiver il est facile de cacher sa toison sous des couches de vêtements (et quel plaisir de pouvoir enfin laisser sa peau en jachère pour quelques mois !) mais une fois l’été arrivé, difficile d’assumer ces compagnons aux abords d’un maillot de bain… Petit à petit, j’essaie de « travailler » là dessus, m’habituer à me voir non épilée, mais c’est vrai que c’est difficile. Et même au début, quand j’ai commencé à ne plus m’épiler en hiver, j’avais toujours à faire face à mon copain. Heureusement il est très ouvert là dessus et se fiche de ma « coupe » ou plutôt de ma « non-coupe », et c’est vrai que cela m’a beaucoup aidé. Aidé à reconsidérer mon image, sans jugement. Aujourd’hui c’est no-épilation du maillot et des jambes l’hiver. L’été j’essaie de ne faire ça que quand vraiment je sais que je vais me retrouver à la plage au milieu d’un groupe à des années lumières de ce genre de réflexions. Et bon, je me contente d’un débroussaillage au ciseaux + le contour du maillot à la pince à épiler (oui ça met un peu de temps, mais je ne supporte pas la sensation de repousse après le rasoir, et la cire je me vois pas m’infliger ça moi-même !). Pour les jambes j’ai la chance d’avoir les poils clairs qui blondissent au soleil, donc c’est vraiment rare, et si vraiment ils sont long je me rase que les demi jambes (ici le rasoir ça passe). La seule chose que je n’ai pas encore testé c’est les aisselles. Là c’est plus compliqué niveau esthétique. On peut pas vraiment passer à côté… Après bon, on verra, comme pour toi c’est une affaire à suivre et il faut laisser le temps de se faire à l’idée.
Mais en tout cas, un copain qui ne s’arrête pas la dessus ça aide beaucoup ! C’est pourquoi je pense qu’il faut encourager à aborder le sujet, et à donner à voir des corps non épilées. Je suis toujours admirative quand je vois sur Instagram des femmes qui affichent leurs poils, ou dernièrement une campagne publicitaire pour une marque de vêtements qui choisi des mannequins non épilées. Ce genre de conditionnement se fait beaucoup par les images avec lesquelles on nous matraque, il est donc important de commencer par là.
❤️ J’ai adoré récemment voir une mannequin non épilée dans une pub pour de la mode à la télé. Elle n’était pas du tout répugnante ou quoi que ce soit, au contraire : nature et belle ! Merci pour cet échange Maeva 🙂 A bientôt !
Merci infiniment Fanny pour ce bel article!
J’en suis à peu près au même point que toi: laisser pousser sous les collants (mon mari s’en moque), et m’épiler en cas de besoin (piscine, été, ou tout simplement quand je commence à pouvoir faire des tresses avec ^^). Et je ne m’épile JAMAIS le maillot intégralement, je suis sûre que ces poils servent beaucoup au niveau de l’hygiène.
Un praticien de médecine chinoise me disait qu’il était normal qu’une femme ait davantage de poils dans le bas du corps, contrairement aux hommes: cela prouve une bonne vascularisation du bas, nécessaire pour pouvoir porter un enfant quand il arrive. Ca a changé ma vision sur les poils (même si je continue tout de même à leur faire la guerre!).
Cependant, le poil est connoté « masculin », peut-être parce que c’était les seules personnes dont on voyait les poils quand les femmes ne portaient que des robes longues…
Encore merci pour ces réflexions, j’espère qu’elles seront suivies de nombreuses autres 🙂 C’est agréable de ne pas se voir imposer un point de vue sur un sujet, mais juste pouvoir discuter!
Merci à toi pour ton message et pour toutes ces infos intéressantes 🙂 J’avais à cœur de pouvoir échanger sur ce sujet sans imposer quoi que ce soit en effet !
A bientôt
Article trés interessant ! Merci encore !
🙂 Merci !
Je me retrouve tout à fait dans ton article ! Les poils existent pour une raison, et c’est vrai que je trouve sexiste d’épiler les femmes et pas les hommes. Même si les acteurs ont pratiquement tous le torse épilé maintenant ! C’est un sujet qui me titille, j’ai envie de ne plus m’épiler, je le fais pendant l’hiver, mais quand la belle saison arrive et que je ressors jupes et robes… je me dégonfle. Autant je m’en ficherais dans mon jardin, autant au travail, la pression est palpable.
J’aime bien ton idée de « Questions de femmes », ça m’intéresse 🙂
Merci Iza !
Et bien moi, même dans mon jardin ou seule chez moi, je me préfère épilée. Y’a comme un problème 😉 Mais je préfère me sentir bien aujourd’hui en m’épilant, plutôt que de ne pas m’épiler pour revendiquer tout un tas de choses mais être mal dans ma peau !
Tu as aussi raison d’évoquer les hommes! Pour ma part, j’ai beaucoup entendu le malaise de certains hommes face à leur pilosité (« je veux du laser j’en peux plus, » « je veux pas ressembler à mon père, un Ours » .. que de violence dans ces mots !!!!!)
Questions de femmes, questions d’hommes également je dirai, car cette quête de « la peau la plus lisse et la plus nette » ronge chacun de nous avec plus ou moins d’intensité.
La réalité vient de notre adolescence puis de nos rencontres amicales et sexuelles, c’est cette même réalité qui nous pousse à en faire un sujet tabou que l’on n’ose à peine évoquer.
Osons en parler entre hommes et femmes, jeunes et plus vieux pour que nous puissions trouver de la ressource necessaire à une meilleure acceptation de nous même 🙂
Ton article est tres intéressant! Le sujet pourait paraitre superficiel alors que ça recouvre tellement de choses (conditionnement et pression sociale, image de la feminite, etc). Pour ma part je suis peut etre un peu anti conformiste mais je me suis tjs dit que l’epilation etait injuste et je ne comprends pas que l’epilation nous soit « imposée » (meme silencieusement) par le regard des hommes ou de la societe en general (meme si je concois questhetiquement ce ne soit pas bien perçu). Ca ne me derange pas de ne pas mepiler du tout, hiver comme ete, mais j’ai conscience que ca peut donner une image « negligee » voire « sale ». Du coup je m’epile tout de meme l’été, surtout quand je met des jupes au travail parcr que ce serait vraiment mal vu… Parfois aussi ponctuellement, pour faire plaisir a mon homme ou juste a moi meme (par ce que des jambes douces cest hyper agreable au toucher en fait)
Avec ou sans poils, c’est vrai que les jambes sont douces (c’est l’entre-deux pendant la repousse qui est assez hardcore 😉 )
Article intéressant surtout quand tu parles de la confiance en soi… C’est dingue comme le simple fait de m’épiler les jambes me donnent confiance en moi, même dans mon travail alors que je porte une tenue été comme hiver qui cache totalement mes jambes ! Je me sens plus « propre » aussi alors que c’est ridicule… Le poids des conventions est énorme à ce sujet !
oui c’est dingue !
C’est dommage je trouve ! Tous comme les poils sur mes jambes
Article très intéressant 🙂
merci !
J’aurai pu écrire l’article tellement je me retrouve dedans! Au final je me pose encore des questions mais je préfère mon corps sans poils, c’est sûrement du aussi à l’habitude… MAIS bon!
Oui clairement, si on n’avait jamais enlevé nos poils, je pense que ça ne nous gênerait pas le moins du monde 😉
Yes Fanny ! Nous avons les mêmes problématiques
Le regard des autres ^^
❤️
Je trouve la question un peu mal tournée… Il ne FAUT pas s’épiler tout comme il ne FAUT pas ne pas s’épiler non plus, le verbe me gêne, comme s’il impliquait qu’une des deux solutions est mauvaise. Ce qu’il faut c’est écouter son corps et ses envies, il ne faut pas s’obliger à garder ses poils si on est pas à l’aise avec, comme il ne faut pas les épiler pour plaire alors qu’on aimerait les laisser pousser. Non ?
A part ça j’adore tes articles et ton cheminement dans celui-ci
Coucou Fanny !
Je suis comme toi. Je m’epile quand j’ai les gambettes à l’air et que je dois lever mes bras !
Rasoir ou épilateur électrique, selon mon envie ou le temps que j’ai.
J’ai les poils très foncés alors je trouve ça inesthétique. Et je trouve malgré tout que, sans poils, la peau est plus douce.
Et je suis célibataire, donc si je garde tous mes poils lors d’une rencontre, je crois que ça risque de s’écourter rapidement !
Je ne crois pas que c’est notre société actuelle qui nous pousse à nous épiler puisque par exemple, les femmes du maghreb le font depuis des siècles.
Je crois juste qu’il faut faire ce qui nous fait se sentir bien : des poils sous les gros collant l’hivers, l’epilation l’été ou avec une homme, des poils toute l’année, aucun poils. Aucun dictat, dans un sens comme dans l’autre.
Merci pour cette réflexion très intéressante
Je suis d’accord Aurélie, la peau épilée est toute douce aussi. C’est avec la repousse que ce n’est pas terrible 😉
Tu te rends compte de toute cette pression sociale, qu’elle vienne des autres femmes, de soi-même ou des hommes … Libérons-nous !
Bonjour Fanny !
Quel article intéressant de bon matin ☺ D’autant que je suis moi-même en pleine réflexion sur le sujet depuis quelques mois. Étant actuellement enceinte de 7 mois, le rapport que j’entretiens avec mon corps a énormément évolué et la question des poils se pose de plus en plus sérieusement…
Je dois avouer que, comme toi, le cheminement vers une vie plus saine et bienveillante a considérablement changé le regard que je porte sur mon corps et ce qui le constitué. Contrairement à « avant », je n’ai désormais plus peur (le mot paraît exagéré mais est pourtant bien pesé !) de passer par la phase de repousse de mes poils afin d’assurer une épilation efficace et durable. Car oui, personnellement je continue de m’épiler les aisselles et le dessus de la lèvre supérieure (à la cire) et les demies jambes (à l’épilateur) et cela m’aide à m’assumer en tant que femme. Ça peut sembler bête mais j’ai vraiment plus confiance en moi lorsque je suis épilée ! Quand au maillot, j’avoue y prêter attention durant l’été mais le reste du temps, je ne me casse plus la tête. Comme toi, un coup de tondeuse ou de ciseaux et basta !
Ce sujet me fait me demander pourquoi nous mettons en œuvre tant d’efforts pour faire aire disparaître à tout prix ce dont la Nature nous a dotées ? Sans doute à cause de la société…
À nous de changer tout ça et d’aider nos descendantes à accepter leurs corps tel qu’il est !
Sur ce, belle semaine chère Fanny ! ☺
Zoë
Merci pour ton message Zoë ! Tu abordes un point très important que je n’ai pas mentionné en effet : la transmission à nos descendantes. Apprenons-leur à accepter et prendre véritablement soin de leur corps, c’est tellement plus positif et constructif.
A bientôt ❤️