Salut les filles,

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet qui nous concerne toutes (ou presque, du moins) : les règles ! Glamour, n’est-ce pas ? 😀

Qui dit règles, dit protections hygiéniques. Chaque mois c’est la même rengaine : des dizaines de tampons et/ou de serviettes achetés, utilisés, jetés dans les toilettes ou les poubelles … Il y a quelques mois, j’ai décidé de dire STOP à tout cela et j’ai adopté la coupe menstruelle. C’est tellement top à tous les niveaux – ça préserve la flore vaginale, l’environnement et votre porte-monnaie – que je souhaitais vous faire découvrir cette invention de génie.

 

pourquoi-passer-cup-coupe-menstruelleSource : Madmoizelle

 

LA COUPE MENSTRUELLE, C’EST QUOI ?

La coupe menstruelle réutilisable est une alternative aux protections hygiéniques classiques. Comme vous pouvez le voir sur la photo, ça ressemble à une petite coupe souple en silicone, avec une petite tige au bout. Elle se positionne dans le vagin et recueille les flux menstruels (je vous avais dit que ce serait glamour aujourd’hui gniark gniark gniark !). Comme pour les autres méthodes de protection, il existe plusieurs tailles selon le flux, et plusieurs formes et couleurs. De nombreuses marques commercialisent des coupes menstruelles : Meluna, LadyCup, Lunacopine, DivaCup, Mooncup, Fleurcup, Femmecup, NaturCup, etc…

Les PLUS :

c’est écologique : matériau sûr, protection réutilisable, aucune production de déchet

c’est économique : environ 15-20€, et réutilisable pendant 5 à 10 ans

 c’est bon pour la santé : respectueuse du corps de la femme, elle limite les bactéries, mycoses et est très bien tolérée (pas de syndrome de choc toxique déclaré à ce jour)

c’est pratique : invisible (même toute nue !), fiable, ultra-confortable même la nuit ou lors d’activités sportives, simple à utiliser, contenance plus importante qu’une protection classique (peut se garder jusqu’à 12h sans être vidée, soit une journée tranquille), utilisable dès les premières règles, plus besoin de prévoir ses protections périodiques ou d’en changer toutes les 2 à 4 heures (à vous les grands voyaaaages !).

 

coupemenstruelleaffSource : Kaizen Magazine

 

Les MOINS (mais ce sont de tout petits petits moins) :

– il faut être à l’aise avec son corps et avec le sang

– cela nécessite un petit temps d’apprentissage

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 COMMENT L’UTILISER ?

C’est très simple, il suffit d’apprendre à l’insérer et à la retirer correctement. Après 2-3 essais, vous serez une vraie pro !

Comment l’insérer ? Lavez-vous les mains avant et après. Pliez la coupe (de façon à ce que ça forme un C ou un S), tenez-la fermement pliée et insérez-la avec le côté plié en avant de votre vagin. Pour faciliter la mise en place, décontractez-vous, mettez-vous en position assise avec les jambes écartées ou allongée. Vous pouvez également utiliser un peu d’eau ou un gel lubrifiant à base d’eau pour vous aider. La coupe menstruelle se positionne plus bas qu’un tampon, elle tient en place grâce à la paroi vaginale et à la pression des muscles vaginaux. Une fois en place, vérifiez que votre coupe est bien dépliée en la tournant ou en suivant les bords avec votre doigt pour assurer une bonne étanchéité (la coupe fait ventouse dans le vagin, aucune fuite à l’horizon si elle est bien mise !).

Comment la retirer ? Là encore, lavez-vous les mains avant et après. Dans les toilettes, une salle de bain ou sous la douche, détendez-vous puis retirez doucement la coupe en tirant sur la petite tige. Une fois que la coupe est bien descendue, compressez les bords comme pour l’introduire (en C ou en S), pour laisser passer de l’air et annuler l’effet ventouse. Mieux vaut aller doucement pour ne pas s’en foutre partout au début (miam!). Je vous conseillerais même d’enlever complètement votre culotte et pantalon/short/jupe (rayez la mention inutile) les premières fois car vous risquez de renverser légèrement la coupe. Ensuite, videz puis rincez-la (petite astuce pour celles qui voyagent ou sont souvent en déplacement : avoir une petite bouteille d’eau dans son sac 😉 ) ou essuyez-la coupe avec un papier ou un tissu humide.

Comment l’entretenir ? Avant et après chaque cycle, il faut stériliser la coupe pendant 2 à 3 minutes dans de l’eau bouillante. On peut garder la coupe jusqu’à 12h sans la vider, de jour comme de nuit, à la piscine ou pendant votre séance de sport. Mais il est conseillé au début de la vider aussi régulièrement que quand vous changiez de protection hygiénique, le flux variant d’une femme à l’autre. Quand vos règles sont finies, après stérilisation, conservez votre coupe menstruelle dans une petite pochette en tissu.

 

524.exercices-fitness-pour-avoir-un-ventre-plat.w_1280.h_720.m_zoom.c_middle.ts_1336051820.Source : Google Images

 

OÙ EN ACHETER et COMMENT LA CHOISIR ?

Vous pouvez trouver des coupes menstruelles chez de nombreux revendeurs en France ou sur Internet. J’ai trouvé la mienne, une MeLuna, au supermarché bio SoBio à côté de Bordeaux. Il existe beaucoup de marques, de modèles, de couleurs, de formes, de tailles différentes … Pour vous aider à choisir, il existe un site très complet : Easycup.

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POURQUOI L’ADOPTER ?

Ce qu’il est important de savoir, c’est que les serviettes et tampons hygiéniques ne sont pas sans danger. Dans la suite de l’article, je vous donne des informations trop peu connues qui doivent être prises en compte lors du choix de ses protections hygiéniques. Vous restez bien sûr libres de votre choix de protection hygiénique, mais au moins vous aurez les infos 😉

Les protections hygiéniques classiques contiennent produits toxiques qui sont en contact direct avec la flore vaginale. La course aux produits les plus absorbants a contraint les fabricants à sophistiquer leurs produits de plus en plus. Les serviettes contiennent des gels super absorbants à base de cristaux de polyacrylates de sodium, un produit permettant d’absorber jusqu’à 800 fois son poids en eau. On retrouve aussi de l’aluminium, des alcools, du parfum, des agents blanchissants (chlore), des pesticides, des hydrocarbures et même des résidus de dioxine. La dioxine est présente à l’état de traces dans de nombreux produits d’hygiène corporelle (lingettes pour bébé, mouchoirs, serviettes…) et serait selon Greenpeace « l’une des substances synthétique la plus toxique jamais étudiée ». Les autorités sanitaires européennes ont interdit la présence de dioxine dans ce type de produits. Mais le problème est qu’il n’est pas obligatoire pour les fabricants de mentionner la composition des tampons ou serviettes sur l’emballage.

La paroi vaginale étant très absorbante, les substances chimiques composant ces produits jetables n’ont aucune difficulté à pénétrer l’organisme. Le problème est que le corps ne sait pas s’en débarrasser et qu’il accumule de plus en plus ces toxines dangereuses pour la santé : irritations, mycoses, endométriose, dysfonctionnements ovariens, fertilité amoindrie, incapacité à mener une grossesse à terme et changements hormonaux, cancer, etc. sont des exemples de troubles ou maladies causés par ces produits chimiques.

Le syndrome du choc toxique. L’autre problème avec les tampons, c’est que s’ils ne sont pas changés assez souvent ou s’ils sont trop absorbants, ils peuvent provoquer le syndrome de choc toxique : c’est une maladie rare mais grave qui frappe principalement les femmes menstruées de moins de 30 ans, qui utilisent des tampons. La maladie est liée à la présence d’une bactérie appelée Staphylococcus aureus qui diffuse des toxines dans le sang. Seules les personnes qui ont tous les symptômes comptent officiellement comme victimes du SCT. Cependant, il existe des cas de personnes présentant quelques-uns des symptômes, pouvant avoir une forme bénigne de la même maladie. Les cas de SCT sont apparus au moment où l’on a introduit dans les tampons des fibres artificielles hyper-absorbantes comme la viscose. Aujourd’hui, ce type de fibres sont encore utilisées, c’est aberrant. En fait, le tampon, en plus d’absorber le sang des règles, absorbe les sécrétions vaginales (qui protègent la paroi vaginale) et la flore intime (bactéries bénéfiques qui protègent l’appareil génital féminin des germes pathogènes). S’il est dépourvu de toute protection naturelle, l’organisme devient alors vulnérable au syndrome de choc toxique et aux infections, mycoses de toute sorte.

Des fibres abrasives. Enfin, les serviettes et les tampons hygiéniques provoquent de petites coupures ou lésions. En France, plus de 8 millions de femmes souffrent d’irritation intime. On retrouve beaucoup de filaments de fibre sur la paroi vaginale et dans les trompes de Fallope qui mènent à l’ovule (certaines stérilités seraient mêmes expliquées par l’obstruction des trompes par ces filaments…).

Bref, à raison de 520 règles dans la vie d’une femme, de 13 fois par an, de 10 à 20 tampons ou serviettes par cycle, il vaut mieux y réfléchir à deux fois …

Un danger pour la planète. Au cours de sa vie, une femme consomme en moyenne 10 à 15 000 protections menstruelles (tampons, applicateurs, serviettes, emballages). Le plastique, le coton, et les autres composants sont très polluants, d’une part parce que leur production EST très polluante, d’autre part parce qu’ils mettent des centaines d’années à se dégrader. Jetés dans les toilettes, ils finissent dans les océans. Jetés dans les ordures ménagères, ils s’entassent dans des décharges près de 500 ans. Et je ne parle pas de celles qui les jettent dans la nature ou les enterrent … De même, les produits chimiques – utilisés pour la culture, le blanchiment et la stérilisation – polluent l’eau et la terre.

 

coupes-menstruelles1

 

Finalement, les tampons et serviettes sont loin d’être sans risques pour nous et pour notre planète. Il existe des méthodes alternatives comme la coupe menstruelle pour préserver cela. Et en plus, pourquoi s’en priver car c’est super pratique !

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Connaissez-vous la coupe menstruelle ? Avez-vous déjà testé ?

Si vous découvrirez, pensez-vous essayer ?

 

Naturellement,

Fanny